1. Les constats qui piquent 💉
Les campagnes sur la santé mentale et les séminaires QVT n’y changeront rien tant que, dans l’open-space, les profils toxiques continuent de régner!
L’étude Ithylo, publiée le 12 juin, révèle que la consommation d’alcool et de drogues au travail a bondi de 107 % en huit ans – un aveu collectif de malaise qu’aucun baby-foot n’arrêtera.
La productivité, elle, décroche : l’IREF rappelle que la France affiche un « déficit caché » d’heures réellement travaillées, alors même que ses voisins engrangent plus de valeur ajoutée (fr.irefeurope.org).
Sur la scène internationale, la comparaison est crue : depuis vingt ans, notre productivité horaire glisse, surtout face à l’Allemagne, comme le montre encore le Trésor français à partir des données OCDE (oecd.org).
🚨 Autre clignotant : selon Ipsos, un salarié qui doute de l’avenir a 4,3 fois plus de risques d’être en mauvaise santé mentale qu’un collègue optimiste ; moral en berne, engagement qui s’évapore (ipsos.com).
2. Le verrou : l’inaction face aux profils toxiques 💊
Licencier un collaborateur nocif n’est pas un acte barbare et “virer” n’est pas un gros mot ; c’est de l’hygiène collective. Pourtant, la procédure française ressemble à un couloir administratif sans fin : entre délais, risques prud’homaux et paperasse, le manager abdique et laisse l’équipe s’user.
Chaque jour où le toxique reste en poste, le stress se répand, la motivation fond, la créativité se recroqueville. Faciliter ces départs – sans abuser, mais sans traîner – n’est pas un « recul social », c’est un investissement direct dans la santé mentale de ceux qui veulent bien bosser.
3. Mindset : facteur de risque ou bouclier ? 🛡️
Le travail peut être une cage ou un tremplin, selon la façon dont on le raconte. Lorsqu’il est perçu comme une contrainte à subir, la fatigue mentale s’amplifie ; quand il est vu comme un terrain d’apprentissage, la pression devient défi. Les salariés qui cultivent un regard orienté sens, apprentissage et célébration des petits succès encaissent mieux la charge, tiennent la distance et gardent le plaisir de performer. Autrement dit : le mindset n’efface pas une organisation bancale, mais il décide si la problème devient une fracture et creuse le déficit de performance.
4. Motivation + Compétences = Performance 🏃♀️
Des équipes parfaitement formées mais démotivées restent au ralenti ; l’inverse – motivation haute, compétences perfectibles – finit souvent par dépasser les KPIs. La motivation pousse à chercher la bonne réponse quand la feuille de route se brouille. Elle naît d’un environnement clair (on sait pourquoi on est là), sain (pas de toxique à l’horizon) et juste (la reconnaissance suit l’effort). Là où ces trois piliers tiennent, l’énergie circule et la fameuse « productivité perdue » redevient mesurable.
5. Et si l’on accélérait le départ des toxiques ? 🚪
Imaginez un process allégé et sécurisé : entretien, faits établis, décision rapide ; ni chèque d’or, ni parcours du combattant. Les simulations internes de plusieurs groupes montrent qu’un départ toxique bien géré fait chuter le stress global d’environ 20 %, relève l’engagement de 15 % et donne, en bout de chaîne, +8 % de productivité horaire. Pas de baguette magique : juste un nettoyage clair qui libère l’intelligence collective.
6. Managers : Arrachez le sparadrap ! 🩹
Garder un élément nocif, c’est tirer lentement sur un pansement ; on croit amortir la douleur, on l’étale. L’arracher d’un coup pique, certes, mais ensuite on respire.
Le courage managérial consiste à choisir la seconde option, à expliquer la décision sans euphémisme et à passer immédiatement à la reconstruction du collectif.
7. La question qui dérange 🗣️
Au vu de ces chiffres, le doute s’impose : les Français ne veulent-ils vraiment pas travailler, ou ne peuvent-ils plus travailler dans des conditions qui les rendent productifs ?
Quand l’État allège les modalités de licenciement ciblé, quand les dirigeants coupent court aux comportements toxiques et quand chacun cultive un mindset orienté sens et progrès, la deuxième hypothèse s’impose : oui, les Français veulent – et peuvent – performer.
Mot de la fin 🚀
Le bonheur au travail n’arrivera ni par décret QVT ni par un nouveau budget bien-être. Il surgira le jour où nous verrons le verre à moitié plein, où nous soutiendrons la motivation autant que la compétence, et où nous oserons, enfin, le courage managérial. Arrachez le sparadrap : vos équipes – et vos indicateurs – vous diront merci … et vos RH aussi 😅
👉 Je suis Barbara Meyer, RH en plein chamboulement IA tout juste rentrée de 10 ans dans la Silicon Valley.